Le 28 Mai, près de 200 personnes ont assisté à une conférence sur Cuba et le Venezuela, intitulé “Cuba après Fidel; Le Venezuela: l’heure des décisions.” La campagne Pas touche au Venezuela et la Société bolivarienne du Québec ont organisé l’événement, en collaboration avec la Tendance marxiste internationale et la Gauche socialiste.

Invité à prendre la parole étaient Celia Hart, trotskiste cubaine, scientiste, professeur et auteur; Jorge Martin, secrétaire international de la campagne Pas touche au Venezuela; et Pierre Mouterde, membre du Québec solidaire et auteur des livres sur l’Amérique latine et des mouvements sociaux Québécois.

Notamment parmi les participants étaient le consul général de Cuba Sergio Vélez Camhi, consul général du Venezuela Elio Vitriago, premier consul du Venezuela Adolfo Figueroa, consul général de la Bolivie Walter Estenssoro, et Amir Khadir, porte-parole du parti de gauche Québec Solidaire.

Ricardo Astudillo de la Société bolivarienne du Québec a présenté la réunion et James Cockcroft l’animait. Dans son introduction, Cockcoft à souligné l’importance de la présentation du livre La révolution trahie de Leon Trotsky cette année à la salle du livre de La Havane.

C’était le premier grand événement à Montréal depuis la maladie de Fidel qui discute des implications politiques et sociales de ce qui est en train de se passer à Cuba. Celia Hart à débuté le débat, car elle est une participante active dans la révolution cubaine. Dans sa présentation, Hart a souligné le fait que puisque les révolutions cubaine et vénézuélienne sont mutuellement dépendantes et nourris les uns des autres, leur relation est différente que celle qui existe entre ancien l’Union soviétique et ses satellites. Par exemple, Cuba envoie des médecins au Venezuela alors que le Venezuela fournit à Cuba du pétrole bon marché, et un esprit révolutionnaire est partagé entre les deux pays. Les Cubains mettent leçons de leur révolution au Venezuela et vice-versa.

Comme les révolutions cubaine et vénézuélienne sont étroitement liées, la perspective présentée par Jorge Martin était essentielle pour que ce débat soit complet. Même avec les énormes progrès réalisés par la révolution du Venezuela, Jorge Martin a souligné que la révolution est encore en danger. Récemment, les États-Unis a réformé la 4e flotte (qui a été dissoute en 1951) qui va patrouiller les Caraïbes et les côtes de l’Amérique latine. Cette méthode est combinée avec une bruyante campagne visant à ajouter le Venezuela à la liste des pays que les États-Unis accusent de « parrainage ou l’hébergement » des terroristes. Pendant ce temps, au Venezuela, l’oligarchie utilise leur contrôle des principaux secteurs de l’économie d’organiser une campagne concertée de sabotage, surtout de la chaîne de distribution alimentaire. Jorge Martin a expliqué comment il y a une bureaucratie dans le mouvement bolivarien qui bloque l’achèvement de la révolution au Venezuela. Le Venezuela est à l’heure des décisions, et la seule façon d’avancer est de nationaliser l’économie, se débarrasser de l’appareil d’État capitaliste, et de mettre en place un véritable parti révolutionnaire capable de transporter résolument la révolution jusqu’à sa fin. « On peut pas faire un révolution à la moitié non plus qu’on peut traverser la rue à la moitié », disait Martin. « Si vous restez au milieu, vous serez écrasé par la circulation. »

Prenant aussi la parole était Pierre Mouterde qui a annoncé que le Québec solidaire envoilera une délégation à l’Équateur et le Venezuela pour apprendre du mouvement révolutionnaire dans ces pays.

Après les conférenciers il y avait un débat animé sur des questions variant entre la situation à Cuba, en Colombie, en Équateur, à Mai 68, etc. Au cours de ce débat, la réunion a convenu avec une ovation à envoyer des salutations aux cinq Cubains qui sont emprisonnés dans les prisons Américain, et qui ont également lu des livres de Trotsky envoyé par la Fondation F Engels, comme Celia l’a expliqué.

Le public, un mélange de jeunes étudiants, militants vétérans et révolutionnaires d’Amérique latine était clairement enthousiaste, non seulement sur le déroulement de la révolution en Amérique latine, mais aussi le considérant comme le prélude d’événements révolutionnaires du monde entier.

La réunion s’est terminée avec une série d’applaudissements pour les organisateurs et en particulier pour l’excellent travail de traduction effectué par Emerson Xavier da Silva, de la SBQ.

L’événement a inspiré une collaboration plus étroite entre la campagne Pas touche au Venezuela et la Société bolivarienne du Québec. Nous attendons avec intérêt les travaux futurs vers des objectifs communs. Nous volons aussi remercier les organisation suivant pour leur support : Alliance de la Fonction Publique du Canada-Québec (AFPC-Québec), GRIPQ-Concordia, L’Association Générale étudiante du Cégep du Vieux Montréal (AGECVM), Association Facultaire Étudiante de Sciences Humaines de l’Université du Québec à Montréal (AFESH-UQAM).